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13 juillet 2011

RENTREE LITTERAIRE 2011

Accabadora

Roman sélectionné pour le prix Page des Libraires, catégorie littérature étrangère traduite

Si tôt reçu, si tôt lu, et beaucoup aimé ! L'accabadora est une femme dont la fonction est essentielle dans cette société sarde du début du siècle dernier. Tzia Bonaria qui remplit cet office n'a pas d'enfant. Alors elle adopte Maria, qui devient sa "fille d'âme", lui offrant une échappatoire à la pauvreté.Au grand dam de sa mère et de ses soeurs, Maria pourra étudier, ce qui lui conférera un avenir sur le continent en temps voulu, en qualité de préceptrice. Mais le secret de sa mère adoptive changera le cours de sa vie. 

Cette chronique de la société sarde fait écho aux univers de Miléna Agus ou Carole Martinez. L'écriture (et la traduction) est élégante, sobre et poétique, rendant pleinement l'atmosphère de cette campagne pauvre, nous entraînant vraiment dans cette histoire à la fois sombre et belle.

Le Turquetto

Un roman francophone de la sélection française du prix Page des Libraires,

Métin Arditi est suisse, il écrit une langue superbe, chatoyante, rare. Cette fois il s'empare du monde de la peinture et plus particulièrement d'une époque, riche en événements, à la fois fastueuse et bouleversante : le XVIème siècle. Il choisit de nous raconter une énigme : comment un peintre élève du Titien pourrait n'avoir survécu que par un seul tableau. Nous nous embarquons alors pour Constantinople, dans le quartier juif, et le jeune Elie, fils d'un pourvoyeur d'esclaves doit fuir, en butte aux persécutions religieuses. Il se réfugie à Venise et se fait embaucher comme apprenti chez un peintre où il découvre la couleur, la pratique, nous entraînant dans le monde fascinant de peinture. Il deviendra lui aussi un grand peintre, mais grande aussi sera sa chute.

Metin Arditi nous envoûte, nous entraînant dans une fresque vertigineuse de ce siècle en proie aux passions religieuses, aux découvertes fantastiques en matière d'art, un temps où la politique fait et défait les fortunes et les hommes et cette république vénitienne si magnifiquement terrible distille ses fastes et ses poisons. Un très grand roman, vraiment.

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