Je viens de lire avec grand intérêt ce livre que

Je viens de lire avec grand intérêt ce livre que l'éditeur qualifie lui-même d'"inclassable".

L'homme qui marchait sur la lune,

de Howard Mc Cord (Editions Gallmeister)

Désolée, pas de couverture à vous montrer cette fois, mais vous pouvez aller visiter le site de l'éditeur. Il publie des livres de "nature writing" : deux collections - nature et - noire. Ce livre-là appartient aux deux. C'est le récit que William Gasper fait de sa dernière marche sur la Lune ; la Lune est une montagne sans aucun intérêt pour la plupart des habitants du Névada et sans doute est-ce pour cela que le narrrateur s'y complaît. Dans une existence antérieure, Gasper était sniper pour le compte de la "Compagnie". Lui se définit plutôt comme appartenant à la catégorie des "assassins", qu'il différencie de celle des guerriers. Nulle forfanterie dans cet aveu, nulle modestie non plus. C'est un état, un système de vie, un apprentissage de la mort. Depuis cinq ans, Gasper se rend très régulièrement sur la Lune, pour vivre plus intensément, loin des hommes, en contact intense avec cette nature exigeante qu'est la montagne, et il vit ainsi profondément ses souvenirs, ses rythmes propres. Nulle idée de rédemption. Un état simplement où sa vigilance s'exacerbe, ses fonctions naturelles trouvent leur plein emploi. Pourtant, les souvenirs, l'inconscient, les rêves le conduisent parfois à rencontrer Cerridwen et ses avatars, notamment son chat : c'est une sorcière qu'il a connue dans sa jeunesse dans les Marines. Son alter-ego, son juge, sa quête ?

Il faut lire ce livre d'une traite, pour bien mesurer l'intensité de cette longue marche sans but, s'interroger autant sur les motivations du narrateur que sur les nôtres, se laisser porter par la vie en symbiose avec une nature peu accueillante et pourtant ...

Comments

[Goelen]

j'ai bien envie de découvrir cette maison d'édition. Le gang de la clé à molette me tente bien et "en vol"